HNU6000 Humanités numériques : fondements disciplinairesÉté 2023
École d’été du CERIUM
en association avec le Centre de Recherche Interuniversitaire sur les Humanités Numériques et le projet Littérature québécoise mobile.
Lundi 19 juin au vendredi 23 juin 2023
Description
L’objectif principal de cette huitième école d’été est de familiariser les étudiants avec les humanités numériques dans le domaine des sciences humaines. Le domaine de recherche des humanités numériques (une traduction de l’anglais digital humanities) s’est développé au cours des vingt dernières années, et est un domaine très vaste et caractérisé par une forte interdisciplinarité. Dans le débat actuel, on essaie de ne pas penser les humanités numériques comme une discipline et de plutôt les envisager comme une approche globale, transdisciplinaire, adoptant une attitude et un point de vue sur la recherche qui devraient impliquer l’ensemble des chercheurs en sciences humaines et sociales. Loin d’être un simple développement technologique ayant uniquement un impact sur le processus de recherche et de visualisation des données en sciences humaines et sociales, les humanités numériques nous amènent à repenser le sens même de la recherche et, par conséquent, l’ensemble du modèle de production et de circulation du savoir.
Les participants à cette école d’été seront initiés à l’histoire et aux théories critiques nécessaires à la compréhension de cette thématique qui révolutionne les disciplines en sciences humaines, ainsi qu’aux aspects pratiques de la production et l’exploitation des documents numérisés (éditions électroniques, exploitation des réseaux sociaux dans un contexte académique, représentations géographiques, outils d’analyse et de visualisation de textes, etc.).
Ce cours permettra aux étudiants en sciences humaines de toutes les disciplines qui les composent, quel que soit leur sujet de recherche, d’avoir accès à un champ de spécialisation déjà bien établi dans le reste de l’Amérique du nord. Aujourd’hui les nouveaux outils de recherche, y compris les méthodes d’accès aux données ainsi que leurs visualisations, trouvent un écho dans de nombreuses disciplines des sciences humaines sous le terme d’humanités numériques. Ils favorisent une multiplicité d’approches qui obligent le littéraire à se recontextualiser, ce qui va aussi dans le sens de la reconfiguration actuelle des sciences humaines en général. Ce cours pourra donc aussi intéresser des étudiants dans plusieurs programmes d’études supérieures (dont littératures, sciences de l’information, histoire, communication, histoire de l’art et études cinématographiques, philosophie et anthropologie). Les étudiants seront amenés à réfléchir à leurs conceptions des sciences humaines dans un environnement académique qui se voit redéfini par des nouvelles technologies.
L’école est organisée en collaboration avec la Faculté des arts et sciences de l’UdeM et peut être créditée au niveau de la maîtrise/master ou doctorat en tant que PLU6113-A (3 crédits), avec ou sans évaluations. L’école peut aussi être créditée pour un étudiant au baccalauréat ayant déjà complété au moins 60 crédits avec une moyenne de plus de 3,5. (L’inscription est alors conditionnelle à l’approbation de la direction du programme auquel l’étudiant(e) est inscrit.)
OBJECTIFS DU COURS
- Familiariser les étudiant(e)s avec les concepts généraux des humanités numériques ;
- Cerner l’aspect technique / pratique des humanités numériques
- Approfondir les différents types d’approches analytiques pour en saisir la complexité ;
- Appliquer les concepts et les approches analytiques à différentes disciplines de sciences humaines.
Évaluation
- Présence au cours (10% de la note finale) ;
- Participation active et informée aux échanges (10% de la note finale) ;
- 4 résumés critiques (10% de la note finale chacun) d’un article ou d’un chapitre de livre. Chaque résumé critique doit faire entre 400 mots et 600 mots. L’article ou le chapitre de livre doit être choisi parmi les lectures apparaissant dans le plan de cours. Les résumés sont à remettre via courriel le 7 juillet à 18h au plus tard;
- Un travail de recherche sous la forme d’un poster (40% de la note finale). L’étudiant(e) choisit un des sujets abordés au cours de l’école d’été, détermine une problématique et développe un argumentaire critique en lien avec sa discipline qui sera présenté dans un poster (des exemples seront présentés aux étudiants le premier jour de l’école). Le sujet doit être approuvé par le responsable : dans le document transmis par courriel le 7 juillet à 18h au plus tard, vous devrez fournir une très brève description du sujet (environ 10 lignes) ainsi qu’une bibliographie sommaire. Le poster est à remettre trois semaines plus tard (soit le 28 juillet à 18h au plus tard). (lien vers un modèle)
Critères d’évaluation pour les travaux
- Connaissance et compréhension des concepts et idées des humanités numériques (20%).
- La critique et les arguments s’appuient sur un ensemble significatif d’articles et ouvrages pertinents ainsi que sur les propos recueillis lors des conférences (50%).
- Qualité du français (20%)
- Présentation et bibliographie (10%)
Pédagogie
L’école est structurée autour d’une série de conférences. Chaque conférencier(e) fera un exposé magistral d’une durée de 90 minutes. Après la pause, 60 minutes seront consacrées aux questions et aux discussions sur les lectures obligatoires et la conférence elle-même.
Inscription
Le site du CERIUM contient toutes les informations pour s’inscrire à l’école.
Plagiat
Le CÉRIUM porte une attention toute particulière à la lutte contre le plagiat, le copiage ou la fraude lors des examens. Le plagiat consiste à utiliser de façon totale ou partielle, littérale ou déguisée le texte d’autrui en le faisant passer pour sien ou sans indication de référence à l’occasion d’un travail, d’un examen ou d’une activité faisant l’objet d’une évaluation. Cette fraude est lourdement sanctionnée. Voir à cet effet le règlement disciplinaire dans l’Annuaire général de la Faculté des arts et des sciences p. II.
Lectures
Les textes obligatoires sont accessibles en libre accès en ligne.
Programme
- 9h-10h30 : « Un aperçu des humanités numériques : Histoire et enjeux » — Michael E. Sinatra (Littératures et langues du monde, U de Montréal)
- L. F. Klein et M. K. Gold, « Digital Humanities: The Expanded Field »
- 11h-12h : « Transkribus and AI for exploring historical documents » — Guenter Muehlberger (Chair of the Digital Humanities Research Centre, University of Innsbruck)
- 13h30-16h30 : « Découvrir la Text Encoding Initiative » — Joana Casenave (Sciences de l’information et du document, U de Lille)
- J. H. Coombs, Allen H Renear, et Steven J DeRose. « Markup Systems and the Future of Scholarly Text Processing »
- 9h-12h : « Les transformations des modes de production et de diffusion des connaissances à l’ère numérique » — Vincent Larivière (Chaire UNESCO sur la science ouverte, U de Montréal)
- V. Larivière , S. Haustein, et P. Mongeon, « The Oligopoly of Academic Publishers in the Digital Era »
- 13h30-16h30 : « Droit d’auteur sur les données en humanités numériques » — Olivier Charbonneau (Bibliothèque, Concordia University) [lien vers les notes de la présentation]
- O. Charbonneau, « Éléments pour une analyse juridique du numérique »
Jour 3, mercredi 21 juin
- 9h-12h : « Modéliser l’intelligence de Turing à chatGpt » — Marcello Vitali-Rosati (Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques, U de Montréal) [lien vers les notes de la présentation]
- A. M. Turing, « Computing Machinery and Intelligence »
- 13h30-16h30 : « Un outillage futur pour retrouver le passé : Archéologie numérique et les méthodologies de décolonisation et d’inclusion » — Katherine Cook (Anthropologie, U de Montréal)
- L. Kelvin and L. Hodgetts, « Unsettling Archaeology »
- 9h-12h : « Modélisation de Texte, Chat GTP, Intelligence artificielle et humanités Numériques » — Jean-Guy Meunier (Philosophie, UQAM)
- J.G. Meunier, « Humanités numériques et modélisation scientifique »
- 13h30-16h30 : « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la fouille de textes sans jamais oser le demander » — Dominic Forest (École bibliothéconomie et sciences de l’information, U de Montréal)
- U. Fayyad, G. Piatetsky-Shapiro, et P. Smyth, « From data mining to knowledge discovery in databases »
Jour 5, vendredi 23 juin
- 9h-12h : « Numérique et sauvegarde du patrimoine » — Joana Casenave (Sciences de l’information et du document, U de Lille)
- D. Vinck, Humanités numériques : la culture face aux nouvelles technologies (extrait Studium)
- 13h30-16h : « Les systèmes de visualisation de l’information pour les humanités numériques » — Anton Boudreau Ninkov (École bibliothéconomie et sciences de l’information, U de Montréal)
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D. Keim et al., « Visual Analytics: Definition, Process, and Challenges »
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- 16h-17h : Cocktail de clôture
Ce contenu a été mis à jour le 21 juin 2023 à 11 h 51 min.